Pour l’auteur, la culture européenne est une « unité non unitaire » : vingt langues, mais une littérature dans laquelle s’expriment des valeurs communes qui sont nées de la tension entre cette unité et cette diversité (la Personne, le goût du risque, la quête de l’originalité, etc…)

L’union des Européens doit être édifiée sur cette communauté de culture qui est bien antérieure à tous nos Etats actuels. Elle appelle le fédéralisme comme principe d’organisation : en effet, celui-ci est la formule par excellence de conciliation de l’unité et de la diversité. Il répond par ailleurs à deux impératifs aussi nécessaires que contradictoires : la puissance (sans laquelle l’Europe disparaîtrait très vite) et la liberté (sans laquelle l’Europe ne serait pas elle-même).

Le fédéralisme sera revitalisé par la montée en puissance des régions qui permettront de dépasser les Etats-Nations également par en bas. L’Europe doit donc prendre la forme d’une «fédération des régions ». C’est par elles, et non par les Etats, qu’elle s’unira durablement.