L’auteur voit le monde moderne affecté de plusieurs maux particulièrement graves, qui s’expriment par une divergence totale entre la pensée et l’action, entre les finalités et les moyens que l’on se donne pour les réaliser.

Ainsi la culture, qu’elle soit bourgeoise, marxiste ou fasciste, est incapable de reconstituer des communautés vivantes. Car nos sociétés ont, selon Denis de Rougemont, perdu l’idée d’une « commune mesure » capable de recréer de véritables communautés humaines, en les ressoudant autour de l’idée de Personne.

La Personne étant une existence, l’homme se doit de penser en actes. Car toute pensée n’a d’effet que lorsqu’elle qu’elle est traduite en actes ayant des conséquences concrètes. Il faut donc rompre avec la pensée purement spéculative, fuyant les responsabilités vis-à-vis du monde.

Penser est, selon Denis de Rougemont, un engagement total de la Personne dans le monde. C’est un acte qui traduit et engage sa liberté et sa responsabilité. Et l’auteur choisit la main comme figure emblématique de cette pensée en actes.