Témoin direct de la vie quotidienne en Allemagne en 1935-1936, l’auteur cherche à comprendre la nature profonde de l’hitlérisme.

Pour lui, ce phénomène s’inscrit dans la tradition du jacobinisme, dont il exacerbe certains traits caractéristiques : dictature conduite au nom du peuple, nivellement des esprits, ordre militaire oppressif, centralisation poussée au maximum, exaltation du rôle de la Nation, sacralisation des masses, grand-messes symboliques, etc…

Ce nazisme se présente essentiellement comme une nouvelle religion s’adressant non à des Personnes, mais à des individus incapables de se défendre face à la création de phénomènes de masses sur lequels repose le régime. Prospérant sur les peurs du peuple allemand, le nazisme le dissout dans une mystique de la Nation et de la Race.

Le nazisme est donc un anti-personnalisme. Pour le contrer, il faut réhabiliter tout ce qui favorise une reconstitution de la Personne, qui est son antidote. Cela passe par une renaissance spirituelle débarrassée des faux dieux, et la mise en place d’institutions de type fédéraliste qui, parce qu’elles reposent sur la liberté et la responsabilité des personnes, sont l’exact contraire du totalitarisme.